La détection du signal faible au cœur de l’activité de veille. Les identifier va permettre d’anticiper les nouvelles tendances et opportunités de marché avant tout le monde et de se préparer aux éventuelles menaces ou crises.
Vous le savez, la veille est un processus de collecte d'informations au service de la prise de décision. Ça implique deux thématiques composantes importantes : la transmission et le temps.
Une cellule efficiente de veille au sein d’une entreprise, quelle que soit sa taille, permettra une meilleure anticipation des menaces et des changements, l’amélioration de l’agilité stratégique, la proactivité, un renforcement des capacités d’innovation et d’adaptation de l'organisation…
La veille, apparaît comme un outil particulièrement efficace, notamment si l'organisation sait recueillir partager et analyser les signaux faibles.
La force du signal faible tient dans sa temporalité : il est annonciateur. Il se place avant l'événement et le signal fort qui détermine de façon quasiment certaine l’événement à venir. Onpeut définir le signal faible comme un élément porteur d’une information de nature anticipative, qui permet d'imaginer le futur, d'identifier une menace ou une opportunité.
La compétence analytique du veilleur est donc essentielle. En effet, le potentiel du signal faible réside dans la capacité de celui qui le cherche à l’interpréter, ainsi qu’à le mettre en relation avec d’autres éléments, pour lui donner du sens.
Ceux qui sauront l'analyser peuvent voir arriver la crise et se procurer un avantage concurrentiel. Avec son analyse, le veilleur peut effectuer plusieurs types d'interprétations. Ces observations fines peuvent mettre en lumière des phénomènes encore non identifiés.
De cette façon, la pandémie du Coronavirus a démontré l’impérieuse nécessité d’adopter une posture préventive : il ne faut pas attendre qu’une crise frappe pour décider du comportement à adopter et des mesures à mettre en place.
Un des socles de l’analyse des signaux faibles est la circulation de l’information en interne, afin d'éviter son cloisonnement, la trier et l’exploiter rigoureusement. La capacité de mise en relation des données collectées avec d’autres connaissances. Cette étape est indispensable pour donner du sens à une information brute, elle peut être humaine ou automatisée.
La priorisation revient au décisionnaire final. Il doit hiérarchiser les informations, afin d’accélérer leur traitement et éviter une crise à temps. La difficulté de cette étape finale provient de la prégnance des signaux plus forts qui peuvent étouffer le signal faible et le faire passer pour secondaire.
Malgré l’existence d'une organisation et de méthodes claires, la réception du signal faible peut être brouillée par certains facteurs propres aux comportements humains. Il faut donc rester aux aguets en permanence.